Harland & Wolff

HARLAND & WOLFF


Sommaire


Chapitre 1:           l'ascension d'un apprenti ingénieur.                                                                    Page 2
Chapitre 2:           Les chantiers navals Harland & Wolff, création et prospérité.                           Page 3
Chapitre 3:           Pirrie en tête des chantiers.                                                                                Page 4
Chapitre 4:           L'épopée de la classe Olympic.                                                                          Page 5
Chapitre 5:           Les chantiers en guerre.                                                                                     Page 6
Chapitre 6:           De la seconde guerre à aujourd'hui.                                                                   Page 7



I
 ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~
Chapitre I
L'ascension d'un apprenti ingénieur

          En 1846, le jeune Edward James Harland, entre comme apprenti au sein d'un atelier d'ingénieurs, chez Robert Stephenson & Cie de Newcastle. Edward connait déjà le propriétaire de l'atelier, Robert Stephenson dont le père est un ami du sien. C'est dans ces ateliers qu'il rencontre Gustav Christian Shwabe, un ami de son oncle. Shwabe est associé à la compagnie maritime John Bibby & sons de Liverpool. (Bibby Line) 
          Il appuie le jeune Harland pour le faire entrer à la fin de son apprentissage, en 1851 chez J & G Thomson, ingénieur naval de Glasgow construisant, entre autre, les navires pour la Bibby Line. Edward Harland devient, en quelques années, chef dessinateur. En 1853, il revient fier à Newcastle ou il est employé comme directeur du chantier navale de Thomas Toward sur les rives de la Tyne.
Edward James Harland
            Un an plus tard, en 1854, il découvre l'Irlande et la grande ville de Belfast. Là, il se fait engager de nouveau comme directeur de chantier naval, chez Robert Hickson cette fois. Les chantiers trônent sur Queen's Island.

             Harland devient un directeur connu pour sa sévérité. Il améliore les compétences des ouvriers en leur interdisant de fumer et en réduisant leurs salaires. Harland est toujours muni d'une craie et d'une règle en ivoire. Il prend en note chaque erreurs, il a un flair infaillible pour les repérer:


"Un jour, passant près d'un trou, il s'arrête brusquement et en ouvre la trappe, à l'intérieur, un petit homme recroquevillé, fumait une pipe d'agile"
(D'après un employé des chantiers Harland & Wolff) 

          Les problèmes financiers des propriétaires du chantiers n'arrêtent en rien Harland, qui réussit, malgré tout, à les faire fonctionner. En 1857, Il emploi le neveu de Shwabe comme assistant personnel. Un certain monsieur Wolff.
          Très ambitieux, il ne veut pas rester au deuxième plan. Il tente d'ouvrir à plusieurs reprises son propre chantier à Liverpool mais échoue.


II
  ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~
Chapitre 2
Les chantiers navals Harland & Wolff: création et prospérité

          Le 21 Septembre 1858, Harland reçoit une lettre de Robert Hickson, le propriétaire du chantier: 
          "Je vous offre mes intérêts et ma bénédiction dans les chantiers navals de Queen's Island, Belfast... Pour la somme de cinq milles livres..." Gustav Shwabe, son ami de toujours lui offre un soutien financier qui lui permet de devenir propriétaire des chantiers désormais renommés Edward James Harland & Cie le premier novembre 1858.
          Shwabe ne tarde pas à commander trois premiers navires à Harland. Le Venetian, Sicilian et le Syrian. Sur le registre des chantiers ces navires sont les n°1,2 et 3. Impressionné par leurs conceptions, Shwabe commande six navires de plus en 1860. Ces navires, longs, étroits et à fond plat, sont surnommé les cercueils flottant de la Bibby.
          En 1861, un an plus tard, Harland choisit son jeune assistant, Gustav Wilhelm Wolff, le neveu de Shwabe, comme associé, il n'a alors que 27 ans.
Gustav Wilhelm Wolff

          Les chantiers prennent alors leur nom d'aujourd'hui
"Harland & Wolff".
          Les deux associés entretiennent une relation prospère avec la White Star Line, de Thomas Henry Ismay, s'assurant des commandes et une certaine garantie financière.
          C'est en 1874, que William Pirrie entre vraiment dans l'histoire puisqu'il est engagé comme associé par Harland. Pirrie qui n'était qu'apprenti dans les chantiers à son entrée devient directeur des chantiers. Il est chargé de trouver des acheteurs et de négocier les accords. 
           Grâce à ses chantiers, Harland devint propriétaire de plusieurs brevet. Ainsi en 1860, il en reçoit un pour amélioration dans la construction et la couverture des ponts de navires. En 1871, un deuxième brevet arrive pour sa participation dans l'amélioration de la propulsion des navires. Il gagne un troisième et dernier brevet pour l'amélioration des hélices. 

        En 1880, les trois associés décident de monter au sein de Harland & Wolff leur propres ateliers de fabrication de machine, qui révolutionnera les moyens de construction des chantiers.


III
  ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~
Chapitre 3
Pirrie en tête des chantiers

Harland, vieillissant, s'impliquait de moins en moins dans la vie du chantier il se retira des activités quotidiennes de celui-ci en 1889. Wolff devient alors directeur. Il réussit, avec Pirrie, à créer un véritable partenariat avec le propriétaire de la White Star. En 1874, quatre ans après la construction du premier navire pour la White Star (l'Océanic), tout les navires de la compagnie sont alors construits par Harland & Wolff.   En 18950 Harland décède et Pirrie le remplace. Quelques années plus tard, c'est Wolff, lui-même qui diminua son activité dans les chantiers avant de céder les plains pouvoirs à Pirrie, en 1906. Wolff mourra en 1913.
Pirrie devient alors seul à la tête des chantiers.

Lord William Pirrie
          Depuis quelques années déjà, l'importance des chantiers à Belfast offraient à Pirrie une belle position politique. Il devient le Lord Maire de la ville en 1896 et 1897. Il entre, également en 1897 au conseil privé d'Irlande. Grâce à ses relations avec la White Star, Pirrie jour un rôle important dans le trust de John Pierpont Morgan, l'International Mercantile Marine (IMM). A partir de 1904, tout les navires des compagnies sous l'autorité de JP Morgan sont construit chez H&W. 
          Entre 1906 et 1908, Pirrie modernise ses chantiers en supprimant trois cales de chantiers pour les remplacer par deux autres, bien plus grandes avec une grue mobile pour chacun d'eux. Ce sont d'ailleurs ces deux portiques qui accueilleront le Titanic et ses frêres. Alors que le Titanic sombre, Pirrie est malade. Sa santé est déficiente et il subit les pressions des ouvriers du chantier. Entre catholiques et protestant, l'Irlande est en pleine guerre civile.
          En 1921, l'Irlande est divisée en deux parties. Pirrie, indépendantiste, devenu unioniste, à l'honneur d'inaugurer le parlement d'Irlande du nord.



          En 1924, il meurt en Amérique d'une pneumonie. Il est rapatrié à Londres à bord du paquebot qu'il à lui même construit, grand frêre du Titanic, l'Olympic, seul survivant de sa classe.
IV
  ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~
Chapitre 4
L'épopée de la classe Olympic. (1907-1914)


          Au début de l'été 1907, Lord Pirrie reçoit chez lui, Joseph Bruce Ismay, le fils de Thomas Henry Ismay à qui il a succédé en 1899 après sa mort. Ils conçoivent tous les deux, un projet d'une envergure inimaginable. La construction de trois navires exceptionnels afin de rivaliser avec les nouveaux lévriers des mers de la Cunard (Le Lusitania et le Mauretania), Les navires de Ismay ne se vanteront pas de leurs vitesses mais d'un luxe extraordinaire, rivalisant avec les plus grands palaces de l'époque. 

Lancement de l'Olympic
Le Britannic à Southampton
Le Titanic en construction
         La construction du premier des trois navires est commencée dès 1908, son nom sera l'Olympic. L'Olympe, foyer des dieux Grecs sera le symbole du navire. Il sera lancé en 1910. Pour l'occasion, sa coque sera même repeinte en blanc. Le départ de son voyage inaugural se déroula sans encombre sous le commandement de Smith le 14 Juin 1911.

          Le deuxième navire sera le Titanic, sa quille sera posé en 1909. Son nom lui vient des Titans, les rivaux des dieux Grecs. Certainement le paquebot le plus célèbre au monde, il coula au cours de son voyage inaugural le 14 Avril 1912, quatre jours après son départ de Southampton.

          Le troisième des navires sera le Giguantic. Sa construction démarrera plus tard, à la suite du lancement de l'Olympic en 1911. Son nom fait penser au gigantisme et confirmera la puissance des deux autres. Il sera renommé Britannic avant son lancement, en 1914. Son voyage inaugural se fera en 1915, dans une période pour le moins troublé. Il sera presque aussitôt transformé en navire hôpital. Le Britannic, avec ses sept mètres supplémentaire au Titanic et à l'Olympic, était le plus gros navire au monde. Sans la guerre il aurait probablement été bien plus merveilleux encore que le Titanic ou son frêre. Il sera coulé, on ne sais pas à ce jour de quelle manière (attaque intérieure ou extérieure) le 21 novembre 1916 en à peine une heure.
A droite, le Titanic lors de son armement
A gauche, l'Olympic en réparation après la collision avec le Hawke.
Ce sera la dernière fois que les deux frêre seront réunis côté à côte, le Britannic, lui est encore en construction.
          L'Olympic, lui, sera le seul survivant de sa classe. Il sera refaconné après le naufrage du Titanic (Ajout de canots par exemple) Il effectuera un transport de troupe au cour de la première guerre mondiale. Il retournera à ses traversées de croisières à la fin de cette même guerre. Sans naufrage, l'Olympic subira tout de même de nombreux accident, (perte d'hélice, abordage, échouage...). En 1935, les nouveaux paquebots de croisière modernes, rendent l'Olympic, baptisé "le vieux fidèle" obsolète. Il sera démentelé, ses décors intérieurs éparpillé à travers le monde.

Ce fut la fin de l'épopée de la classe Olympic.
V
  ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~
Chapitre 5
Les chantiers en guerre

Guerre de sécession: (1861-1865)

 
          Afin d'éviter les blocus de l'union, les Etats confédérés d'Amérique commandent chez Harland & Wolff de nombreux navires qu'ils veulent rapide.

Première et Deuxième Guerre Mondiale: (1914-1918 / 1939-1945)

Drapeau de Harland & Wolff
          Au cour des deux guerres mondiales, Pirrie participe à l'effort de guerre, et construit de nombreux croiseurs, entre autre. La compagnie se lance également dans la construction d'avions pour la Royal Air Force. La construction des navires n'en ai pas moins diminué, puisque portes-avions, croiseurs et autres navires se suivent les uns après les autres. En 1941, la Luftwaffe détruit l'usine d'avion des chantiers qui sont bombardés. Malgré tout, cette période connait l'effectif le plus élevé du chantier avec 35 000 hommes.




VI
  ~                              ~                              ~                             ~                             ~                             ~ 
Chapitre 6
De la seconde guerre à aujourd'hui

          Les chantiers subissent après la seconde guerre mondiale, l'essor des avions aux détriments des navires qu'ils construisent. Le dernier navire de croisière sera construit en 1960, l'Arlanza, pour la Royal Mail Line. Les chantiers survivent ensuite grâce à la construction de cargo et de plateforme pétrolière. Mais les subventions de l'Etat pour préserver les emplois arrêtent d'être versés en 1977, en pleine crise après le premier choc pétrolier, les chantiers sont nationalisés. En 1989, les chantiers ont perdus 3000 hommes et sont reprit par un magnat de l'industrie navale norvégienne, Fred Olsen. L'entreprise se relance alors dans la construction de pétrolier, tente un renouveau dans la construction des paquebots de croisière mais échoue contre les chantiers de l'Atlantique de St Nazaire en France dans la bataille pour l'obtention du contrat de construction du célèbre Queen Mary II.
          Aujourd'hui, les chantiers Harland & Wolff sont principalement spécialisés dans la réparations et la conversion des navires. Cependant, les grues imposantes des chantiers surplombent toujours la ville de Belfast...

Les grues de Harland & Wolff aujorud'hui
VII

(Sources: Wilipédia =>  Edward James Harland, Gustav Wilhelm Wolff, William James Pirrie, Harland & Wolff)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire